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2-L
13 janvier 2006

Mange...

pasfacilTrouble d'une journée apparemment comme les autres.
Je peut enfin tout maîtriser. Je vois le monde à travers le prisme de ma conscience il ne peut être autre que celui que je désir.
Plus de souffrance. De celle qui déchire l'âme. De celle qui rend le corps impuissant. Plus de mort.
Que les voix se taisent !
Seule la raison a droit de citer !!
L'Autre ne peut m'atteindre. Je suis un roc. Glacé.
Quoi ? Que fais tu à essayer d'ébrecher le marbre ? Quoi ? Inébranlable, je suis inébranlable !
Laisse moi en paix. Je ne crois plus en toi. Je ne crois qu'en moi. Je n'ai besoin de personne.
L'Amour ? Que sais tu de cela ?
Il peut tout ?! Il est le sens de la vie ?
Pauvre enfant.
Il est l'arme absolue avec laquelle l'Homme s'amuse comme un enfant espiègle et cruel. Il crée du rêve et le détruit quand tu t'y attends le moins. Il te fais croire que tu es fort, unique, indestructible.

L'Autre est un ami, non, plus que ça. Il est le sens à ta propre existence.
Confiance. Aies confiance !!
Rien ne changera plus jamais. Je suis accompli. Maintenant que tu es là, plus rien ne pourra advenir de mal.
Le prisme est changé.
La vie est un cadeau. Dans un monde fait de souffrance, où les frêres se détruisent pour le pouvoir il existe un espoir. Je ne serai jamais atteint par eux parce que tu es là, tout prêt de moi. Tu me connais mieux que personne. Et pourtant tu m'aimes encore ? Pour toujours. Tu m'en as fait le serment.

Mais je ne suis pas à la hauteur.
Je ne suis, comme mes frêres, qu'un homme. Un homme qui porte en lui la follie des mortels.
Le monde se transforme peu à peu.
Le prisme n'est plus le même. Où es tu ? Je suis seul maintenant.
Je revois la guerre. La cruauté. Pourquoi les hommes se font souffrir comme ça ? Tout es si dûr et si violent dans ce monde où tu m'abandonnes.
NE ME LAISSE PAS ICI !!!

J'ai besoin de toi pour exister. J'ai besoin de toi pour ne plus voir. Je veux oublier ce que les frêres se font. Que la douleur soit chassée de mon coeur.

Je suis seul dans ce qui reste de notre jardin. Il n'y a plus que des buissons d'épines autour de moi. Les fleurs sont fanés et les arbres sont morts. Plus rien ne chante. Le vent est froid et glacé. Il me ronge les os et me brûle la peau. Tu n'es plus là pour me protéger dans tes bras si doux et si chaleureux.

Et puis un matin. Quoi ? je respire encore. Les jours continuent de succéder aux nuits. Le monde aussi cruel qu'il soit continue d'exister malgré moi.
Mon coeur est vide. Et je continue d'exister moi aussi.
Je me penche vers cette pierre qui a remplacée l'arbre que nous soignions tous les deux. Elle est froide et dure. Elle est restée la même, elle.
Alors c'est ça la vérité de la survie dans ce monde. C'est comme ça qu'on parvient à rester celui qu'on a toujours été ?

Immobile. Impassible. Inébranlable.

Je la place dans le trou qui est dans mon coeur. Elle rentre parfaitement.
Tu n'existe plus en mon coeur. Et ta place est prise désormais.
Plus jamais ça. Plus de rêve. Plus de désespoir. Cette arme cruelle avec laquelle tu as joué ne pourra plus me faire de mal. J'ai survécu cette fois mais qu'en est-il si on me décoche un nouveau coup. Je ne veux pas le savoir...

Et puis un jour, Je regarde autour de moi. De l'amour il en existe tout autour de moi. On se rassemble à mes côtés et on tente de me protéger des pluies acides.
Quelques gouttes passent entre vos doigts mes amis mais elles font un peu moins mal...
Merci à vous. Je vous aime tant.

Et puis une lecture. Un homme ose me bousculer à travers les siècles et ma pierre vacille un peu.
Qu'ose t'il me dire ?

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, bavards,hypocrites, orgeuilleux et laches, méprisables et sensuels...
Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange
mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'amour de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.On est souvent trompé en amour, souvent bléssé et malheureux, mais on aime et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit :J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui.

Je vais essayer. Je m'y dois. Sinon à quoi sert de vivre davantage ? Je ferai confiance à nouveau. Je veux revoir ce jardin si doux...

C-right photo: 2-L "Pas facil"
C-right texte : R.
B.S : Aucune...

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